1. Identifier l’origine de la malfaçon
Les défauts d’un ragréage peuvent apparaître assez tôt pendant la mise en œuvre ou plus tard avant la pose d’un revêtement. Pour la plupart d’entre eux, il peut s’agir :
- Des parties bombées par rapport aux autres,
- Des parties creuses,
- Des bulles d’airs,
- Des joints marqués entre deux parties.
Avant d’expérimenter des solutions de correction inventives, le recours à un expert sera toujours l’alternative la plus prudente. Il se charge non seulement de corriger les erreurs, mais également de poursuivre dans la pose de revêtement.
2. Corriger un ragréage autolissant raté
Il existe deux types de ragréage dont le ragréage autolissant et le ragréage fibré. Les solutions rattrapages sont parfois similaires d’un produit à un autre.
Le ragréage autolissant comme son nom l’indique est plus facile à lisser. Son épaisseur est comprise entre 3 à 30 mm. Il s’utilise pour apporter de la planéité au type de sol moins irrégulier. C’est le produit idéal pour une vieille chape, carrelage ou parquet abimé. Pour corriger les défauts visibles d’un ragréage autolissant, un ponçage léger suffira. Cependant, il faut être minutieux dans le choix de la granulométrie d’abrasif appropriée.
3. Rattraper un ragréage fibré raté
Pour sa part, le ragréage fibré est un produit plus complexe à la différence du type autolissant. Sa mise en œuvre doit être laissée au soin d’un expert.
Ce type de ragréage se destine aux sols avec des irrégularités plus prononcées. Son épaisseur peut arriver jusqu’à 10 cm. Ce ragréage s’approprie également des types de sols souples. Bien que le ponçage soit conseillé en cas de partie bombée ou creuse, celui-ci doit se faire dans les règles de l’art.
Il revient toujours moins cher de recourir à un professionnel pour réparer des dégâts d’un ragréage. En effet, la location d’une ponceuse s’avère être plus coûteuse que le tarif horaire ou au m2 d’un professionnel.
4. Réviser les consignes en vue d’une application d’une seconde couche de ragréage sur l’existant
Après l’opération de ponçage, la couche existante aura perdu une épaisseur importante. Il est alors envisageable de répéter l’opération, même en décidant de tout enlever. Tâchez de maîtriser les consignes du fabricant résumées dans le tableau ci-après :
Les paramètres à maîtriser | Quelques valeurs à titre indicatif |
Le bon dosage d’eau | Environ 6 litres d’eau pour 25 kg de poudre du produit |
Le temps de séchage entre les applications | 15 à 30 minutes |
La quantité au m2 / mm | 15kg de produit (en poudre) /m2 /mm |
Cette fois, il est très important de vous rappeler les bonnes manières de réaliser un ragréage. Et comme nous l’avons indiqué précédemment, seule l’opération de ragréage autolissant est conseillée pour un particulier.
5. Bien préparer le second ragréage
Si vous disposez déjà de tous les outils nécessaires, ceci est juste un rappel. Il vous faut entre autres :
Préparation du sol | Préparation du produit |
Grattoir Tasseau Perceuse à percussion- visseuse Silicone transparent Adhésifs de masquage | Rouleau spécial sol avec perche télescopique Seau Ragréage autolissant Malaxeur hélicoïdal Platoir flamand |
Pour la préparation du sol, enlevez les aspérités et poussières en adoptant une ponceuse avec aspiration. Le cas échéant, assurez-vous d’avoir un sol propre à la suite d’un passage d’un aspirateur. Répétez ensuite l’opération de délimitation et de protection en fixant les tasseaux avec de la perceuse et visseuse au niveau des ouvertures. Comblez-les avec des joints en silicone pour éviter le débordement. Les adhésifs de masquage serviront à protéger le mur et les tuyauteries ou autres installations.
Pour le produit, mettez la quantité d’eau indiquée dans un seau et versez-y la poudre du produit de ragréage. Mélangez à l’aide d’un malaxeur en respectant un temps de pose de 3 à 4 minutes pour dissiper les bulles d’air.
6. Appliquer une nouvelle couche de ragréage ou ragréer de nouveau
L’opération est cette fois délicate si vous aviez gardé la première couche. Par ailleurs, il faut tâcher de respecter l’épaisseur indiquée d’un ragréage autolissant (de 3 à 30 mm d’épaisseur pour l’ensemble de la couche existante et la nouvelle couche).
Dans le cas où vous auriez agi sur un revêtement nu (le ragréage raté est enlevé), appliquez de nouveau une couche de primaire d’accrochage. En versant le produit de ragréage, agissez rapidement pour éviter que le produit dans le seau et celui au sol s’assèchent entre deux opérations d’application. Ragréez tous les 2 m2 et étalez de manière circulaire avec un platoir flamand. Procédez de la même façon lors d’une application sur un ragréage existant.
7. Quelques consignes avant la pose d’un nouveau revêtement
La réussite d’un ragréage repose sur la maîtrise du temps. Voici, quelques exemples de délais à respecter :
- Le temps de repos avant étalement : 2 à 3 minutes,
- Délai d’application (produit préparé) : 15 à 30 minutes,
- Temps de mise en œuvre de l’autolissage : 20 minutes,
- Délai autorisé pour piétiner : 2 à 4 heures.
Outre le temps, il y a quelques consignes à ne pas omettre notamment :
- La température de la pièce pendant l’application : +5 à +35°C,
- Application après extinction et refroidissement du plancher chauffant : 48 heures,
- L’utilisation préconisée : ragréage d’intérieur ou d’extérieur.
8. Quel est le tarif de rattrapage d’un ragréage raté ?
Au cas où vous souhaiteriez vous affranchir d’une seconde mauvaise surprise en ratant la deuxième opération de rattrapage, on vous conseille vivement de recourir à un professionnel. Il pourra entre autres, s’occuper d’enlever la première couche ratée ou de la rattraper dans les règles de l’art avec un tarif en sus. N’oubliez pas que la location d’une ponceuse avoisine les 20 à 200 euros/j sans la caution.
Prix de pose et fourniture comprise d’un ragréage autolissant | Prix de pose et fourniture comprise d’un ragréage fibré |
18 à 25 euros/m2 | 25 à 38 euros/m2 |