Conduit de raccordement & DTU 24.1 : les réglementations à connaître
Le conduit de raccordement doit respecter les préconisations du DTU 24.1. Il s’agit d’un texte de référence qui régit la conception et la pose des conduits de fumée et des tuyaux de raccordement.
Dans cette partie, c’est surtout la section du DTU 24.1 pourtant sur l’installation des tuyaux de raccordement qui nous intéresse. Voici un résumé des principales règles à respecter :
- La longueur du conduit de raccordement ne doit pas dépasser 3 mètres. Si la hauteur du conduit est très élevée, le foyer sera exposé à un excès de tirage. A contrario, le tirage sera moins performant si celle-ci est trop faible.
- Le conduit de raccordement peut disposer au maximum de 2 coudes avec un angle d’inclinaison de 90°. Sachez cependant que cette règle ne s’applique pas aux inserts à foyer fermé qui n’autorisent que 2 coudes à 45° au maximum.
- La section du tuyau de raccordement doit être égale (ou plus élevé) au diamètre de la sortie du poêle à bois.
- Le tuyau de raccordement ne doit pas parcourir d’autres pièces du logement. En d’autres termes, il doit rester dans la pièce où se trouve l’appareil de combustion.
- Les résidents doivent maintenir une distance de sécurité (équivaut à 3 fois le diamètre du conduit de raccordement) entre le conduit de raccordement et un matériau combustible, en respectant une distance de 38 cm minimum.
- La jonction entre 2 conduits (ou entre le raccordement du poêle et le conduit de fumée) ne doit pas se faire dans la traversée du plancher, c’est-à-dire dans l’épaisseur du plafond (ou dans le volume d’un faux plafond).
Caractéristique des conduits de raccordement
Les fabricants rivalisent aujourd’hui d’ingéniosité pour perfectionner les modèles et proposer un choix toujours plus large. Ainsi, au-delà de leur résistance aux hautes températures et à la corrosion, la plupart des conduits de raccordement émaillés vendus sur le marché bénéficient d’une esthétique aboutie.
Un conduit de raccordement est divisé en 3 parties :
Les différentes parties d’un conduit de raccordement
Le raccord haut
Ce dispositif assure la connexion du conduit de raccordement au conduit de fumée (ou au tubage).
Le conduit émaillé
Cette partie est composée de tubes droits ainsi que de coudes (plissés ou à segment) en cas de dévoiement.
Le raccord bas
Il assure la jonction du conduit de raccordement à la buse du poêle à bois.
Les modèles sur le marché se déclinent en plusieurs diamètres : Ø 140, Ø 150, Ø 180, Ø 200 mm…, ce qui permet de s’adapter à n’importe quel type de montage.
Pour ce qui est de l’installation, il suffit d’emboîter les raccords « mâle » et « femelle ».
Comment choisir un conduit de raccordement pour poêle à bois ?
2 principaux critères sont à prendre en compte avant de choisir un conduit de raccordement :
- Sa classification: Les classes sont toujours mentionnées sur les étiquettes du conduit ainsi que dans les documents techniques des fabricants.
- Et son diamètre: Le diamètre du conduit de raccordement doit être vérifié avec la norme de calcul EN 13384-1
Classification
→ Tournez-vous vers un conduit classé T450 ou T600 (c’est-à-dire qui supporte une température maximale de 450/600 degrés). Quoi qu’il en soit, la température de combustion du poêle à bois doit être de 50° inférieure à la température acceptée par le conduit.
→ Puisque le conduit de raccordement est généralement en métal, optez pour un modèle classé N1.
→ Le conduit de raccordement doit être classé G pour résister au feu de cheminée. C’est d’ailleurs une obligation pour les poêles à bois.
→ Le conduit de raccordement doit par ailleurs être résistant à la corrosion. Dans ce cas, il faudra se tourner vers un modèle classé 3.
Diamètre
→ La section du conduit de raccordement sera obligatoirement plus élevée que celle prescrite par le fabricant du poêle à bois. S’il est par exemple recommandé d’utiliser un diamètre Ø 150, vous pouvez poser un conduit de Ø 180, mais pas un conduit de Ø 140.
- Si vous envisagez d’utiliser un poêle mixte, c’est-à-dire un poêle qui utilise différents combustibles, parlez-en avec votre installateur afin qu’il puisse sélectionner un conduit adapté. Il faut savoir que certains composants (maïs, herbe…) de la biomasse peuvent dégrader les parois des conduits.
- Le diamètre du conduit de raccordement devra obligatoirement être uniforme sur toute sa hauteur. Pour garantir l’étanchéité de l’installation, il est déconseillé d’emboiter entre eux des conduits d’épaisseurs, de marques ou de diamètres différents.
Raccordement d’un poêle à bois : l’importance de faire appel à un artisan agréé
L’installation d’un conduit de raccordement n’est pas à la portée de tout le monde. À moins d’être un installateur agréé, mieux vaut recourir aux services d’un professionnel. En plus de connaître sur le bout des doigts les réglementations en vigueur, ce dernier vous offre des garanties.
Avant de procéder au raccordement de votre poêle à bois, l’installateur vérifie plusieurs paramètres :
- Le diamètre de la buse du poêle,
- La hauteur entre le plafond de la pièce et la buse du poêle à bois,
- L’écart possible entre l’axe de la buse et celui du conduit de fumée,
- Le diamètre du conduit de fumée à brancher au tuyau de raccordement.
La connaissance de ses diverses informations lui permettra de choisir les composants de votre futur conduit de raccordement.
Une fois la pose du conduit terminée, l’installateur procédera à la mise en service. Cette étape consiste à :
- Observer le tirage et le bon fonctionnement du poêle à bois,
- Vérifier l’accessibilité des trappes pour le ramonage,
- Apposer sur le conduit un tableau signalétique qui indique les propriétés de l’installation,
- Faire signer un procès-verbal de réception au client.
Vous souhaitez avoir une idée du prix d’installation d’un poêle à bois ? Obtenez gratuitement plusieurs devis détaillés et sur mesure auprès de nos artisans agréés !