Le chauffage central constitue le système de chauffage le plus répandu dans les maisons individuelles. Il peut être alimenté par diverses sources d’énergie possibles telles que les combustibles, l’électricité ou les énergies renouvelables. Le chauffage central est composé de trois principaux éléments :
- Un producteur de chaleur,
- Un système de distribution,
- Des diffuseurs de chaleur.
Selon l’ANAH, Agence Nationale pour l’Amélioration de l’Habitat, le prix de l’installation d’un chauffage central se situe en moyenne dans les 5 000 euros. Ce tarif comprend déjà la fourniture des matériaux et les travaux de pose. Néanmoins, ce montant est susceptible de fluctuer en fonction de plusieurs paramètres :
- La nature des travaux,
- La difficulté technique,
- Le choix de la source d’énergie,
- Le type et la puissance du chauffage,
- Le nombre de diffuseurs à installer…
Prix pose d’un chauffage central – Les dispositifs de production de chaleur
En matière de chauffage central, la chaudière est le système de production de chaleur le plus utilisé à l’heure actuelle. Le choix du bon type de chaudière dépend essentiellement du niveau de confort de chaleur souhaité, la superficie de la maison et le nombre de ses occupants. Le coût d’une chaudière varie suivant la technologie et la source d’énergie qui l’alimente.
Chaudière à haute performance énergétique
Le coût d’une chaudière à haute performance énergétique ou HPE est de 1 500 à 2 500 euros. Aussi appelée chaudière à basse température, ce type de chaudière fonctionne avec du fioul ou du gaz naturel et offre un haut rendement grâce à la récupération de chaleur. Des effluents gazeux chauffent l’eau froide de retour dans l’échangeur. Il est recommandé d’opter pour le label Optimaz pour les chaudières au mazout et le label HR+ pour les chaudières à gaz, gages de qualité et de performances.
Chaudière à condensation
Comme une chaudière à haute performance énergétique, une chaudière à condensation est une chaudière qui fonctionne à haute température et présente un rendement supérieur à 100 %. Grâce à la condensation des vapeurs d’eau et des effluents gazeux produits au cours du processus de chauffage, le dispositif consomme beaucoup moins de combustibles fossiles. Elle utilise comme combustible le fioul, le gaz naturel ou les pellets de bois.
Une chaudière à condensation au fioul coûte entre 2 500 et 8 500 euros. Ce tarif est majoré des coûts de la cuve de stockage, entre 500 et 1 800 euros, et de la main d’œuvre, entre 1 000 et 3 000 euros.
Une chaudière à condensation à gaz naturel revient en général moins chère que la précédente. Son prix est de 2 000 à 6 000 euros plus la main d’œuvre comprise entre 500 et 1 500 euros.
Par contre, une chaudière aux pellets de bois est proposée entre 3 000 et 20 000 euros. Pour un équipement automatisé, 800 à 3 000 euros supplémentaires sont nécessaires pour le silo et 1 000 à 3 000 euros pour la main d’œuvre.
Le tableau suivant récapitule les coûts d’installation des différents types de chaudière à condensation :
Chaudière | Coût d’achat | Équipements supplémentaires | Main d’œuvre |
À fioul | 2 500 à 8 500 € | 500 à 1 800 € | 1 000 à 3 000 € |
À gaz naturel | 2 000 à 6 000 € | 0 € | 500 à 1 500 € |
Aux pellets de bois – Automatisée | 3 000 à 20 000 € | 800 à 3 000 € | 1 000 à 3 000 € |
Aux pellets de bois – Manuelle | 6 000 € | 0 € | 1 000 à 3 000 € |
Chaudière électrique
Parmi les différents types de chaudière, la chaudière électrique est assurément la moins chère en termes de prix d’achat. Pour une puissance allant de 6 à 15 kW, le tarif moyen est de 1 300 euros. Pour un dispositif à haut rendement, celui-ci se situe dans les 4 000 euros. De plus, une chaudière électrique est moins complexe à poser et ne nécessite pas de système d’évacuation de fumée. Par contre, cet équipement revient plus cher à l’utilisation malgré les progrès technologiques ayant permis d’optimiser sa consommation d’énergie.
Outre les chaudières, il est aujourd’hui possible d’opter pour un chauffage central à énergies propres et/ou renouvelables. Les utilisateurs ont le choix entre trois solutions possibles :
- La pompe à chaleur,
- L’installation solaire,
- Le chauffage biénergie.
Pompe à chaleur
La pompe à chaleur ou PAC est une machine thermique qui prélève les calories dans l’environnement extérieur et les transforme en chaleur avant de la restituer à l’intérieur de la maison. Il existe deux types de pompe à chaleur : les pompes à chaleur aérothermiques et les pompes à chaleur géothermiques.
Les pompes à chaleur aérothermiques regroupent les pompes à chaleur air/air, les pompes à chaleur air/eau basse température et les pompes à chaleur air/eau haute température. Pour une superficie moyenne de 100 m², leurs coûts (fourniture et pose comprises) sont respectivement de 5 000 à 8 000 euros, de 7 000 à 10 000 euros et de 10 000 à 15 000 euros.
Les pompes à chaleur géothermiques rassemblent les pompes à chaleur eau glycolée eau à capteurs horizontaux, les pompes à chaleur eau glycolée eau à capteurs verticaux et les pompes à chaleur sol. Leurs coûts respectifs incluant l’installation sont de 10 000 à 18 000 euros, de 15 000 à 20 000 euros et de 9 000 à 15 000 euros.
À ces tarifs s’ajoutent également les prix des diffuseurs de chaleur. Pour la même superficie, 3 000 à 5 000 euros sont indispensables pour un système de radiateurs basse température. Le coût est de 40 à 75 euros par mètre carré pour un plancher chauffant.
Le tableau suivant résume les coûts d’installation des différents types de pompe à chaleur pour une surface moyenne de 100 m² :
Types de PAC | Fourniture et pose | Diffuseurs de chaleur | |
Radiateur | Plancher chauffant | ||
PAC air/air | 5 000 à 8 000 € | 3 000 à 5 000 € | 40 à 75 € / m² |
PAC air/eau basse température | 7 000 à 10 000 € | 3 000 à 5 000 € | 40 à 75 € / m² |
PAC air/eau haute température | 10 000 à 15 000 € | 3 000 à 5 000 € | 40 à 75 € / m² |
PAC sol | 9 000 à 15 000 € | 3 000 à 5 000 € | 40 à 75 € / m² |
PAC eau glycolée eau à capteurs horizontaux | 10 000 à 18 000 € | 3 000 à 5 000 € | 40 à 75 € / m² |
PAC eau glycolée eau à capteurs verticaux | 15 000 à 20 000 € | 3 000 à 5 000 € | 40 à 75 € / m² |
Chauffage solaire
Le chauffage solaire consiste à récupérer la chaleur naturelle produite par le soleil et la restituer soit sous forme de chaleur, soit sous forme d’eau chaude sanitaire. En France, l’installation combinée chauffage et eau chaude sanitaire est la plus fréquente. Ce système utilise le plancher solaire direct et ne requiert pas de stockage hydraulique. La chaleur captée est directement stockée dans le sol qui va servir d’émetteur.
Un chauffage solaire complet revient à 160 euros / m² environ, soit 16 000 euros pour une surface habitable de 100 m². Ce tarif comprend entre autres :
- Les panneaux solaires,
- Le matériel,
- La mise en fonctionnement,
- La main d’œuvre,
- Le matériel pour un plancher chauffant.
Par ailleurs, le coût d’installation d’un chauffage solaire complet dépend de plusieurs facteurs. Il est important de tenir compte de :
- La surface à chauffer,
- Le secteur géographique,
- L’exposition des panneaux solaires,
- La technique de pose…
Chauffage biénergie
Comme son nom l’indique, le chauffage biénergie deux générateurs de chaleur. Un large choix s’offre aux consommateurs selon leurs goûts et leur budget. Parmi les installations mixtes possibles sont le solaire/gaz condensation, le solaire/bois et le solaire/pompe à chaleur. Pour une habitation d’une superficie de 100 m², sa mise en place incluant matériels et main d’œuvre s’élève en moyenne à 15 000 euros.
Ce prix ne comprend pas encore le dispositif de régulation de chauffage central qui est de 100 à 300 euros. Le régulateur gère le fonctionnement des deux systèmes et donne l’opportunité d’économiser jusqu’à 25 % de la consommation et des dépenses énergétiques. Grâce à cet équipement, il est notamment possible de programmer le chauffage en fonction des besoins de chaque pièce, des absences et de la température souhaitée.
Le système de distribution et les diffuseurs de chaleur
Le circuit d’un chauffage central varie par rapport au choix du diffuseur de chaleur, radiateur ou plancher chauffant. Dans le premier, le système de distribution peut être de trois types :
- Un réseau monotube,
- Un réseau bitube,
- Un réseau pieuvre.
Réseau monotube
Un réseau monotube est constitué d’une tuyauterie ne formant qu’une seule et même boucle. Partant du dispositif de production de chaleur, il alimente un à un les équipements assurant l’émission de chaleur. Ce système de distribution présente l’inconvénient de ne pas diffuser une chaleur homogène en raison de son refroidissement au fur et à mesure qu’il fonctionne.
Réseau bitube
À l’opposé du réseau monotube, le réseau bitube comporte deux canalisations. La première a pour fonction d’alimenter les radiateurs en eau chaude tandis que la deuxième collecter l’eau à la sortie des diffuseurs de chaleur et la renvoie à la source de chaleur pour être réchauffée. Ce qui évite le problème de refroidissement du réseau.
Réseau pieuvre
Dans un réseau pieuvre, chaque émetteur de chaleur possède son propre circuit d’alimentation et de récupération. Ce qui le rend plus facile et plus rapide à installer, mais aussi plus performant que les deux précédents types de circuit.
Si la pose des radiateurs ne demande pas d’importants travaux, la conception et la mise en œuvre du système de distribution peuvent représenter un coût assez onéreux. En effet, il faut compter dans les 6 000 à 9 000 euros pour les matériels et la main d’œuvre. L’installation doit être confiée à un plombier-chauffagiste qualifié. Dans le cas d’un plancher chauffant, le coût de la pose par mètre carré est de 40 à 75 euros.
Prix pour l’installation de chauffage central en rénovation
L’installation de chauffage central dans le neuf ne pose pas de difficultés particulières. De plus, il est possible de la réaliser sans travaux préalables ni délai supplémentaire. Par contre, dans le cadre d’un projet de rénovation, la réalisation est beaucoup plus complexe et coûte forcément plus cher.
Outre les coûts des travaux de pose et les frais de mise en fonctionnement, il est également impératif d’inclure dans le budget la dépose des équipements existants. À titre d’exemple, un chauffagiste agréé RGE ou non facture la dépose d’une chaudière entre 150 et 250 euros. Pour la dépose d’un radiateur à eau, il demandera entre 57 et 79 euros. Pour un radiateur électrique, ce montant est entre 80 et 120 euros.
Les financements et aides possibles pour le chauffage
Crédit d’impôt développement durable
La pose d’un nouveau système de chauffage donne droit à des aides et du crédit d’impôt développement durable. Le taux du crédit d’impôt dépend du type d’appareil et de la nature des travaux réalisés, mais peut être majoré en cas d’investissement dans des bouquets de travaux :
Type d’appareil | Taux de crédit d’impôt | Taux majoré |
Chaudière à gaz | 17 % | 26 % |
Chaudière à condensation | 10 % | 18 % |
Régulateur et appareils de programmation | 15 % | |
Chaudière à bois | 15 % | 24 % |
Remplacement de chaudière à bois | 26 % | |
PAC aérothermique | 15 % | 23 % |
PAC géothermique | 26 % | 34 % |
Afin d’être éligible au crédit d’impôt développement durable, le logement doit avoir plus de deux ans lors du démarrage des travaux. Par contre, pour bénéficier de la majoration du taux de crédit d’impôt développement durable, le propriétaire doit réaliser au moins deux travaux :
- Acquisition de chaudière, d’équipement de chauffage ou de production d’eau chaude fonctionnant avec du bois ou autre biomasse,
- Achat d’appareil de production d’eau chaude sanitaire fonctionnant avec de l’énergie renouvelable,
- Achat de chaudière à condensation à gaz, d’équipement de production d’énergie utilisant une source d’énergie renouvelable ou d’une pompe à chaleur,
- Achat et pose de matériels d’isolation thermique pour les parois vitrées, les murs ou les toits.
Prime énergie
La Prime énergie est accordée pour le remplacement du système de chauffage existant dans tout logement âgé de plus de deux au moment des travaux par un nouvel appareil garantissant une réduction de la consommation énergétique. Son montant est variable d’un prestataire à un autre. Il est possible d’en faire la demande auprès :
- Des grands magasins de bricolage,
- Des enseignes de grande distribution (Leclerc, Carrefour, etc.),
- Des fournisseurs de carburant et d’énergie (GDF, Total, etc.),
- Des sites spécialisés.
Afin d’en bénéficier, l’inscription doit être faite avant l’obtention d’un devis. De même, l’exécution des travaux doit être confiée à un artisan qualifié RGE. Le propriétaire est tenu de renseigner et de signer l’attestation sur l’honneur reçue par e-mail. Enfin, il doit renvoyer la certification du nouveau matériel et les qualifications du chauffagiste engagé dans un délai de six mois après la réception des travaux.