- Les chauffages électriques à accumulation de nuit stockent pendant la nuit de l’électricité qui est transformée en chaleur pendant la journée.
- Un chauffage à accumulation de nuit vous coûte environ 25 euros par m² et par an. Vous payez en moyenne 21 centimes par kWh.
- En raison du prix élevé de l’électricité, il n’est pas rentable de chauffer une maison uniquement à l’électricité, même si vous bénéficiez d’un tarif préférentiel pour le chauffage ou l’électricité de nuit.
- Les modèles plus anciens peuvent être isolés avec de l’amiante et doivent être démontés et éliminés par des entreprises spécialisées.
Dans les années 1950 et 1960, les chauffages à accumulation nocturne étaient encore considérés comme une alternative économique au chauffage au fioul et au charbon. Des tarifs spéciaux pour l’électricité de nuit maintenaient les coûts d’exploitation à un niveau bas et rendaient les chauffages électriques attractifs. Mais cela vaut-il encore la peine aujourd’hui de se chauffer avec un chauffage à accumulation de nuit ? Découvrez les coûts qui vous attendent.
Qu’est-ce qu’un chauffage à accumulation de nuit ?
Ils ont été promus dans les années 1950 et 1960 comme une alternative bon marché au chauffage au fioul et au charbon. En fait, à cette époque, il était très abordable de se chauffer à l’électricité. Cela était dû en particulier aux tarifs réduits pour l’électricité de nuit. Avec l’aide d’un chauffage de nuit il était possible de recharger le chauffage pendant la nuit avec de l’électricité à un prix réduit, qui pouvait ensuite être utilisée pendant la journée.
L’avantage en termes de prix s’est toutefois réduit au fil des ans. Cela s’explique notamment par le fait que de nombreuses personnes rechargent désormais leurs smartphones, ordinateurs portables et autres appareils électriques la nuit. Les réseaux électriques sont donc beaucoup plus sollicités la nuit qu’il y a 50 ans.
Les chauffages à accumulation de nuit sont-ils interdits ?
Dans le décret sur les économies d’énergie (ADEME) de 2009, il a été décidé à l’origine d’interdire les chauffages à accumulation de nuit. Cette interdiction prévoyait notamment que les systèmes de chauffage électrique à accumulation installés ou mis en place avant le 1er janvier 1990 ne pourraient plus être utilisés à partir de 2020. Toutefois, l’ADEME 2014 a annulé les décisions mentionnées. Il en va de même pour la nouvelle loi sur l’énergie dans le bâtiment, qui a notamment remplacé l’ADEME en novembre 2020.
Les coûts en un coup d’œil
| Coût | Coûts |
| Acquisition | 900 à 2 500 euros |
| Montage | 900 et 1 200 euros |
| Frais de fonctionnement | environ 21 à 32 cents/kWh |
| Entretien | pas d’entretien nécessaire |
| Total des frais de chauffage par an | environ 4.000 euros pour une maison individuelle d’une surface habitable de 150 m |
Coûts mensuels d’un chauffage à accumulation nocturne
Le meilleur moyen de savoir à combien s’élèvent vos frais mensuels avec un chauffage à accumulation nocturne est de jeter un coup d’œil à votre décompte de charges et de relever votre consommation en kWh. En moyenne, les dépenses pour l’achat d’énergie s’élèvent à 21 centimes d’euro par kWh. Pour une maison individuelle d’une surface habitable de 150 m², cela représente environ 4.000 euros de frais de chauffage par an.
En comparaison avec d’autres modes de chauffage, la consommation d’électricité par mètre carré est estimée comme suit :
- Chauffage à accumulation : environ 25 euros par m² et par an
- Chauffage au mazout : environ 14 euros par m² par an
- Chauffage au gaz : environ 11 euros par m² par an
Pour que vous puissiez vous faire une idée plus précise de la composition des coûts d’un chauffage à accumulation nocturne et des raisons pour lesquelles ce mode de chauffage n’est peut-être plus rentable pour vous, nous avons détaillé les coûts ci-dessous.
Quels sont les coûts d’acquisition à prévoir ?
Les chauffages à accumulation de nuit modernes ont des coûts d’acquisition relativement faibles par rapport aux autres systèmes de chauffage. En moyenne, vous pouvez compter sur des coûts de 900 à 2 500 euros. Les prix dépendent principalement du fabricant et de la puissance que vous choisissez. En outre, le design de l’appareil a également une influence sur le prix. Ainsi, les variantes plates ou basses sont souvent plus chères.
Quels sont les coûts de montage ?
Alors que les chauffages électriques sans accumulateur se branchent simplement sur une prise électrique standard et sont prêts à fonctionner, les chauffages à accumulation de nuit sont généralement installés par une entreprise spécialisée. En effet, le compteur électrique et la commande de charge, entre autres, doivent être correctement réglés. Parfois, l’élimination de l’ancien appareil vient s’y ajouter. Les coûts d’installation varient d’une région à l’autre et se situent entre 900 et 1 200 euros, en fonction du nombre de radiateurs et des travaux à effectuer.
Les chauffages à accumulation de nuit sont aujourd’hui plutôt considérés comme non rentables.
Quels sont les coûts d’exploitation ?
Le prix de l’électricité est actuellement d’environ 32 centimes/kWh – pour l’électricité verte, il faut compter avec des prix à peu près équivalents, voire légèrement supérieurs. Les tarifs spéciaux pour les chauffages à accumulation peuvent être plus avantageux. Alors que de nombreux propriétaires de chauffage à accumulation nocturne profitaient encore autrefois d’une électricité de nuit bon marché, la plupart des tarifs d’électricité ne font aujourd’hui plus de différence de prix entre les différents moments de la journée. Il existe toutefois encore quelques tarifs dits “bas”, qui sont jusqu’à 20 % moins chers la nuit que le jour.
Pour pouvoir facturer correctement le haut tarif (HT) le jour et le bas tarif (NT) la nuit, votre compteur d’électricité doit cependant aussi disposer de deux totalisateurs qui peuvent enregistrer la consommation en fonction du temps. Par ailleurs, la consommation d’un chauffage de nuit à accumulation et l’électricité domestique sont généralement mesurées chacune par un compteur électrique distinct. Ces deux compteurs électriques distincts sont la condition pour pouvoir bénéficier d’un tarif réduit pour l’électricité de chauffage. Le tarif de l’électricité domestique et celui de l’électricité de chauffage ne doivent pas nécessairement provenir du même fournisseur d’énergie.
Mais même si vous payez quelques centimes de moins que 32 centimes/kWh, le chauffage électrique reste le moyen le plus cher de se chauffer. À titre de comparaison, les coûts d’exploitation des chaudières à gaz sont nettement plus avantageux, avec cinq à six centimes d’euro environ par kilowattheure.
Quels sont les coûts de maintenance ?
Les chauffages électriques ont le grand avantage de ne pas entraîner de frais d’entretien. La visite d’un ramoneur n’est pas nécessaire et les réparations sont également plutôt rares.
Existe-t-il des mesures de soutien ?
Les chauffages électriques n’étant pas considérés comme durables ou écologiques, leur installation n’est pas subventionnée par l’État. Vous ne trouverez donc pas de subventions à l’investissement ou d’offres de crédit à taux réduit pour les chauffages à accumulation nocturne. Si vous optez pour un mode de chauffage plus moderne, vous pouvez toutefois compter sur des subventions.
Un chauffage à accumulation de nuit est-il encore rentable aujourd’hui ?
Les chauffages à accumulation de nuit ne sont plus d’actualité à bien des égards. Ils sont considérés comme non rentables en raison du coût élevé de l’électricité et ont des taux d’émission de CO2 élevés si l’on n’utilise pas d’électricité verte. En outre, les composants des anciens poêles à accumulation de nuit peuvent être contaminés par des substances nocives telles que l’amiante, les PCB ou une teneur élevée en chromate. Faites donc toujours appel à une entreprise spécialisée pour le démontage et l’élimination. Vous pouvez compter sur un coût d’environ 300 euros pour ces services.
Que faire si vous avez encore un ancien chauffage à accumulation de nuit ?
Il est souvent recommandé de remplacer un ancien chauffage à accumulation par un chauffage électrique à infrarouge. Celui-ci a l’avantage de nécessiter une température ambiante plus basse, car ce n’est pas l’air ambiant qui est chauffé, mais directement le corps. Cela permet de réduire la consommation d’électricité et, par conséquent, les frais de chauffage. Toutefois, le prix de l’électricité est également à la base du chauffage infrarouge. Dans la plupart des cas, il est conseillé de remplacer un chauffage à accumulation de nuit par un système de chauffage non électrique. L’inconvénient : dans certaines circonstances, vous devez vous attendre à des frais d’installation et de viabilisation plus élevés, par exemple si vous ne disposez pas d’un raccordement au gaz. Vous pouvez toutefois couvrir une partie de ces coûts grâce aux subventions de la KfW ou du BAFA si vous optez pour une solution écologique à base d’énergies renouvelables.
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