Ce système est donc ce que l’on appelle un système de coffrage “perdu”, perdu dans le sens ou les banches (les blocs de béton) ne seront pas récupérées après avoir coulé le béton
On le voit sur cette photo, un bloc à bancher est en fait creux, on peut “passer la main dedans”.
Ainsi, lorsqu’on va monter les blocs au fur et à mesure par étage, on va créer en quelque sorte des cheminées verticales dans lesquelles on coulera le béton.
En outre, on assurera un ferraillage vertical et horizontal et ainsi une fois le béton coulé on aura un mur en béton armé. Dans ce sens, le mur en bloc à bancher est plus “solide” que le mur en parpaing.
On utilisera donc cette méthode de préférence quand on aura des ouvrages de type mur de soutien (mur qui doit retenir la terre par exemple).
On commence donc comme pour un mur avec parpaing à faire les fondations (voir ici). On creuse une tranchée d’environ 20-25cm de profondeur et de 30cm de largeur. A l’intérieur, on dispose tout le long un chainage 20*20 par exemple.
La première différence avec les parpaings vient ici : avant de couler les fondations, tous les 17cm exactement (la distance entre chaque cheminée des blocs à bancher) on fait ressortir un fer vertical de la hauteur du muret fini (par exemple 1 mètre).
Ces fers verticaux peuvent être rattachés au chainage horizontal qui parcourt toutes les fondations.
On voit sur cette image (en plus de mes pantoufles…) les fers verticaux qui ressortent des cheminées.
A ce moment, on peut couler les fondations. une fois les fondations coulées, on doit voir des fers remonter des fondations tous les 17cm et de la hauteur finie du mur (par exemple 80cm si on fait un mur avec 4 hauteurs de blocs).
Après séchage, on peut commencer à monter les blocs. La grande différence avec les paraings est qu’on monte les blocs A SEC. C’est à dire qu’on ne les scelle pas au mortier. En effet, on scellera les blocs en les banchant avec le béton.
On peut éventuellement faire la première ligne avec une couche de mortier de façon à être de niveau horizontal et d’applomb. Mais ce n’est pas une obligation. En effet, coulez les fondations de façon qu’elles soient déjà bien de niveau. Au pire, même si votre mur n’est pas parfaitement de niveau horizontal, on pourra corriger avec l’arase.
Quatre rangées de blocs montées !
On voit sur la photo précédente que les blocs sont montés de façon “décalée”. Autrement dit, on ne les monte pas exactement l’un sur l’autre mais en les décalant d’un tiers à chaque fois.
A chaque ligne, on pose de façon horizontale deux lignes de fers horizontaux (en général des fers de 8) comme ceci :
Le montage des blocs obéit aux même “lois” que pour les parpaings. A savoir :
- On tire à chaque ligne un cordeau, et on fait attention à ce que les blocs soient bien alignés. On utilise pour cela également une règle métallique d’au moins 3 mètres pour vérifier que les blocs sont bien alignés.
- On vérifie de façon régulière l’applomb avec un fil à plomb.
- On vérifie la planéité avec un niveau à bulle. Notez bien que pour ce dernier cas, c’est assez difficile étant donné que l’on ne scelle pas les blocs. Notez qu’il n’est pas forcément nécéssaire que les blocs soient montés de façon parfaitement horizontale car on va corriger cela avec l’arase.
Une fois les murs montés, on fait l’arase. C’est à dire qu’on pose de chaque côté (à l’aide de serres joints) des planches de niveau parfaitement horizontal pour couvrir le haut du mur. l’arase peut faire entre 5 et 10cm.
Sur la photo précédente, on voit sur la droite une arase verticale et en face un arase pour un muret qui “monte”.
Il faut bien utiliser le niveau à bulle pour mettre les planches parfaitement à niveau et ainsi avoir un mur parfaitement “droit”.
Une fois cette étape terminée, il ne restera plus qu’à remplir les blocs de béton jusqu’en haut des planches.
C’est fait, votre mur est terminé !