Parquet gondolé : des causes multiples
Les causes d’un parquet gondolé sont accidentelles ou résultent d’un problème sur le long terme. La plupart du temps, le bois a été en contact prolongé avec de l’eau. On parle aussi de « tuilage » de parquet. Deux cas sont possibles :
- une grosse quantité sur le court terme (dégât des eaux ou accident similaire)
- une petite quantité sur plusieurs semaines ou mois (problème d’humidité, logement mal isolé…)
Explorons cinq causes possibles à un parquet gondolé !
1. Un problème d’humidité général
On parle d’humidité lorsque la vapeur d’eau imprègne un lieu et ses composants. Votre logement est-il sujet à des problèmes d’humidité ? Selon les normes françaises, dans une maison salubre, l’humidité doit être supérieure à 40%, sans dépasser 60-65%. Au-delà, elle entraîne des risques pour la santé : asthme, allergies… Elle génère des moisissures sur les équipements, provoque l’écaillement de la peinture… Le parquet n’est pas en reste : même massif, il se gondole. Pour éviter les gondolements de parquet, il faut absolument respecter cette norme.
2. Un logement mal isolé
Parmi les causes possibles aux problèmes d’humidité, on retrouve la mauvaise isolation du logement. Cela veut dire que de l’eau s’infiltre par des petites fentes dans le sol ou les murs, ou via les canalisations, si elles sont en mauvais état.
Concernant le parquet, il est possible que l’isolation préalable soit mauvaise ou inexistante, ou bien, que les joints doivent être changés.
Sur le parquet, il en existe deux types :
- les joints de dilatation, qui se situe entre le sol et les murs de la pièce, les portes, la cheminée…
- les joints de fractionnement, nécessaires dans les grandes pièces mesurant plus de 8 mètres
3. Un dégât des eaux
Le dégât des eaux est la cause la plus évidente d’un gondolement de parquet. Il s’agit d’une fuite d’eau survenue à l’intérieur d’un appartement ou d’une maison, hors contexte d’inondation. Les causes sont multiples :
- réseau d’évacuation en mauvais état
- construction non étanche
- fuite d’un robinet…
4. Une mauvaise pose du parquet
Parfois, le problème réside bien en amont.
Installer un parquet, qu’il s’agisse de chêne massif ou d’un plancher chauffant contreplaqué ou clipsé, doit se faire dans les règles de l’art. Il existe une technique de pose pour chaque type de bois. Tout est pris en compte : la noblesse du bois, la coupe du parquet, la découpe, les longueurs, le type de colle, la couche d’usure…
Si vous ne vous retrouvez dans aucune des situations précédentes, vos lames de bois ont peut-être été mal posées. Pour en être sûr, voici les choses à vérifier sur votre parquet flottant ou parquet massif.
Pose de parquet : ce qu’il faut vérifier
Type | Parquet massif | Parquet flottant |
Joints de dilatation | Nécessaires | Nécessaires |
Sous-couche | Obligatoire : liège, caoutchouc recyclé… | Si pas de sous-couche intégrée : polystyrène extrudé, liège… |
Pare-vapeur | Selon les cas | Obligatoire |
Tolérance sans ragréage | 2 mm | |
Humidité dans le support | Moins de 3% (2% si chauffage au sol) | |
Joints de dilatation | Obligatoires en périphérie (2 mm minimum) |
Dans les deux cas [parquet flottant ou massif], il doit exister un espace suffisant entre les lames et les murs pour que le bois se dilate en fonction des températures.
5. Des meubles trop lourds
Dernière cause, à laquelle on ne pense pas forcément : le poids des meubles. Selon l’essence de bois de votre parquet (et donc, sa résistance), les conséquences seront plus ou moins importantes. Souvent, il s’agit d’impacts mineurs, localisés et insignifiants. En revanche, quand les parquets sont moins solides, les lits imposants, les étagères, les armoires… peuvent déformer le bois. Les lames concernées s’enfoncent et provoquent le soulèvement de celles qui les jouxtent.
Parquet gondolé : les étapes à suivre
L’état des lieux de votre parquet est une étape à ne pas négliger. C’est en connaissant les vraies causes du problème que l’on peut le régler. Toutefois, certaines situations requièrent des interventions en urgence. C’est le cas, par exemple, lors d’une inondation. Voyons la marche à suivre si vous venez de subir un dégât des eaux ou que vous observez un gondolement important.
1. Faire sécher votre parquet
Cette étape est évidente, mais néanmoins, à réaliser minutieusement. Voici comment procéder :
- pendant plusieurs heures, ouvrez grand les fenêtres de votre pièce pour bien l’aérer
- épongez votre sol avec plusieurs serpillères sèches. Passez autant de fois que nécessaire
- si vous en avez un, installez un déshumidificateur d’air. Cette machine lutte contre la condensation pour réduire le taux d’hygrométrie
Voyez où en est l’humidité dans votre logement après plusieurs jours, et faites un constat.
2. Observer les conséquences
Normalement, vous avez désormais compris les causes de votre parquet gondolé. Observez maintenant la façon dont il s’est abîmé : est-ce réparable ? Voici les critères importants à prendre en compte.
Conséquence d’un dégât des eaux ou d’une forte humidité | |
Le parquet se soulève | Ce soulèvement intervient après une exposition à une humidité extrême. Le bois a réagi en se soulevant. |
Les lames d’écartent les unes des autres | Parfois, le plancher « retombe », mais un écart demeure entre les lames à la suite du dégât des lieux. Dans d’autres cas, elles s’écartent car l’espace d’expansion a mal été calculé lors de la pause. |
Le bois se craquèle | Les fentes et fissures résultent du mouvement du parquet. |
Les bordures sont plus élevées que le centre | On parle de tuilage : l’humidité dans vos planches de bois a été déséquilibrée. |
Le milieu de la planche est plus élevé que les bordures | Ce phénomène s’appelle le bombement. Souvent, il résulte d’une mauvaise pose (par exemple, l’absence de ponçage pour les parquets en bois massif). |
L’impact est local | Un traitement local peut suffire : déshumidification, renforcement des joints, comblement des fissures… |
Le mauvais état est général | Si le parquet a définitivement pris un coup de vieux, il est conseillé de le changer intégralement. |
3. Faire un bilan : une rénovation est-elle nécessaire ?
Quelles que soient les causes observées, et leur nombre, un professionnel de la rénovation vous aidera à y voir plus clair. Il prendra en compte :
- le taux d’humidité dans votre pièce
- l’espace d’expansion existant
- l’état des joints de dilatation ou de fractionnement
- l’état des lames : abîmées, gondolées ou décollées
- le type de votre parquet : massif, stratifié, contrecollé…
Nos astuces pour éviter les parquets gondolés
Vous avez déjà quelques pistes ci-dessus pour prendre soin de votre parquet et éviter les gondolements. Voici une liste non exhaustive des trucs et astuces pour un parquet en bonne santé :
- une pose professionnelle, avec des matériaux de qualité (sous-couche et couche)
- un taux d’humidité situé entre 40% et 65% environ
- l’aération régulière de vos pièces
- si besoin, un déshumidificateur d’air pour éviter la condensation
- la pose de planches entre les meubles lourds et le parquet
- un entretien régulier, adapté à l’essence du bois
- un ponçage et un vernissage, à renouveler de temps en temps
- la prévention de toutes les fuites et le colmatage des fentes dans le sol et les murs
Conclusion
L’état général de votre parquet dépend de celui de votre habitation. La prévention est importante : réglez bien le taux d’humidité selon les normes françaises, évitez les problèmes d’infiltration, entretenez votre bois régulièrement… Dans le cas d’un dégât des eaux, aérez votre pièce et épongez dès que possible. Repérez ensuite les conséquences concrètes sur le bois, et si besoin, faites appel à un artisan professionnel.